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Algérie : deux figures du Hirak arrêtées à deux jours des législatives

Alors que le pays s’apprête à tenir ses élections législatives samedi, l’opposant algérien Karim Tabbou, figure centrale du Hirak, et le directeur d’une station de radio proche de ce mouvement prodémocratie ont été arrêtés jeudi, selon leur entourage.

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Il est l’un des visages les plus populaires du Hirak. L’opposant Karim Tabbou, ainsi que le directeur d’une station de radio proche de ce mouvement prodémocratie, ont été arrêtés à la veille des élections législatives, a-t-on appris jeudi soir auprès de leur entourage.

“Arrestation de #Karim_Tabbou près de chez lui”, a écrit son frère Djafar sur sa page Facebook.

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Le directeur de la station algérienne Radio M et du site d’information Maghreb Emergent, Ihsane El Kadi, a également été arrêté, a rapporté le site d’information Casbah Tribune.

Karim Tabbou, 47 ans, avait été libéré le 29 avril sous contrôle judiciaire après une altercation avec Bouzid Lazhari, le président du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), un organisme officiel.

Emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, Karim Tabbou est un visage bien connu de la contestation antirégime, Hirak, déclenchée en février 2019.

>> À voir sur France 24, notre entretien avec Karim Tabbou : “Le président Macron a tort de soutenir Abdelmadjid Tebboune”

Quant à Ihsane El Kadi, il a été placé sous contrôle judiciaire le 18 mai. Il est accusé de “diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l’unité nationale”, “perturbations des élections” et “réouverture du dossier de la tragédie nationale” des années 1990.

Ce dernier chef d’accusation se réfère à la Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile de la “décennie noire” (1992-2002).

Aux termes du contrôle judiciaire, il est interdit aux deux hommes de parler à la presse. 

Interpellations en chaîne

Ces arrestations ont lieu à 48 heures des législatives anticipées censées apporter une nouvelle légitimité au régime mais rejetées par le mouvement contestataire Hirak et une partie de l’opposition, sur fond de répression généralisée.

Elles surviennent alors qu’un groupe de journalistes français se trouve à Alger depuis mercredi pour couvrir le scrutin de samedi. 

>> À voir sur France 24 : Deux ans du Hirak en Algérie : quel avenir pour le mouvement contestataire ?

À l’approche de l’échéance électorale, le régime a multiplié les interpellations et les poursuites judiciaires à l’encontre et les poursuites judiciaires visant opposants politiques, militants hirakistes, avocats et journalistes indépendants.

Quelque 222 personnes sont actuellement incarcérées pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien.

Avec AFP

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