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La guerre en Ukraine s’invite au premier jour de Roland-Garros

Lors du tout premier match de l’édition 2023 de Roland-Garros, l’Ukrainienne Marta Kostyuk est allée au bout de ses convictions et a refusé dimanche de serrer la main de la Biélorusse Aryna Sabalenka.

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Le geste était attendu et Marta Kostyuk ne s’est pas démontée. Après sa défaite contre la Biélorusse Aryna Sabalenka, l’Ukrainienne a refusé dimanche 28 mai de serrer la main de son adversaire.

Originaire de Kiev, Kostyuk juge les instances du tennis trop accommodantes avec les joueurs russes et biélorusses dans les mesures prises en réponse à l’invasion de son pays par les troupes de Moscou en février 2022. Elle est l’une des voix les plus vocales du circuit à ce sujet.

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Lors du dernier US Open, elle avait déjà choisi de ne pas saluer une autre Biélorusse, Victoria Azarenka, préférant toucher la raquette de son adversaire avec la sienne.

En janvier, elle avait dénoncé la présence de drapeaux russes dans les travées de l’Open d’Australie. Début mars, elle avait dédié son premier titre, le WTA 250 d’Austin, à son pays “et à toutes les personnes qui se battent et qui meurent actuellement”. Un geste d’autant plus fort qu’elle l’avait conquis face à la Russe Varvara Gracheva (6-3, 7-5).

Des huées en retour

Pour le premier tour de Roland-Garros, elle a cette fois décidé de ne pas saluer Sabalenka du tout, s’attirant les huées du public à ce moment, puis en sortant du court. La Biélorusse, numéro 2 mondiale, a alors pensé dans un premier temps qu’elle était la cible du public, effectuant une révérence ironique face aux tribunes.

“Excusez-moi, j’ai cru au début que la bronca était pour moi”, a-t-elle ensuite expliqué lors de l’interview après le match, sur le court. “J’étais un peu surprise, mais après, j’ai ressenti votre soutien. Donc merci beaucoup, c’est très important. C’était un match très dur au niveau émotionnel.”

“Peu importe si elle me déteste”, avait dit avant la rencontre Sabalenka, interrogée à ce sujet.

“Si on pouvait arrêter [la guerre], on le ferait. Malheureusement, ce n’est pas entre nos mains. […] Je comprends pourquoi elles ne veulent pas nous serrer la main. Si elles nous serrent la main, que leur arrivera-t-il côté ukrainien ? Je comprends ça. Et je sais que ce n’est pas personnel. Et elle ne mérite pas de quitter le court comme ça [avec des sifflets]”, a tenté d’expliquer la Biélorusse après le match.

L’Ukrainienne lui a répondu quelques minutes plus tard, visiblement peu convaincue : “J’avais dit que je ne le ferais pas (lui serrer la main), et je ne sais pas pourquoi les gens ont pensé que je changerais d’avis. […] Je crois que les journalistes devraient demander à ces joueurs : “Qui voulez-vous voir gagner la guerre ?” Si on pose cette question, je ne suis pas sûre qu’ils répondent : ‘L’Ukraine'”, a expliqué la native de Kiev après le match. “Rejeter sa propre responsabilité, je ne peux pas respecter ça. Elle dit que je la déteste. Je ne l’ai jamais dit. Juste, je ne la respecte pas. Et je ne comprends pas le fait qu’on dise qu’elle est dans une ‘position difficile’.”

“Les gens devraient avoir honte !”, s’est indignée Marta Kostyuk au sujet des huées du public. “Ce qui s’est passé aujourd’hui, je dois avouer que je ne m’y attendais pas”, a-t-elle réagi. “Quand j’étais au Royaume-Uni l’an dernier, les gens réagissaient différemment, même dans la rue. Je m’étais sentie très soutenue”, a rappelé la joueuse.

Un non-match

Parmi les favorites du tournoi, Sabalenka a dominé cette rencontre qui dépassait les enjeux du tennis.

D’abord bousculée par l’Ukrainienne de 20 ans, la Biélorusse, victorieuse de l’Open d’Australie en début d’année, s’est libérée après avoir été breakée (3-2), remportant les trois jeux suivants pour boucler la première manche.

Plus offensive que son adversaire, la joueuse de 25 ans a pris l’avantage dans ce match grâce à la puissance qui la caractérise.

Acculée lorsqu’elle servait, Kostyuk, 39e mondiale, a concédé deux breaks dans le deuxième set, tandis que Sabalenka était solide, effaçant deux balles de break pour finalement conclure la deuxième manche 6-2, et le match en 1 h 11.

La Biélorusse n’a encore jamais passé le troisième tour de Roland-Garros en cinq participations dans le tableau principal.

Avec AFP

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