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Prêt russe au RN : Marine Le Pen se défend de toute contrepartie politique vis-à-vis de Poutine

Marine Le Pen a été entendue mercredi à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères au sujet du prêt tchéco-russe que l’anciennne présidente du Front national a contracté en 2014 pour financer son parti. L’ex-eurodéputé s’est défendue de tout “tropisme russe”.

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À l’issue de son audition par la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, Marine Le Pen a fait savoir qu’elle n’avait rien à se reprocher. Mercredi 24 mai, elle s’est défendue de tout “tropisme russe”, assurant qu’elle n’aurait jamais signé le prêt contracté en Russie par son parti si cela l’avait engagée à “quoi que ce soit” avec Vladimir Poutine.

Au centre des discussions, un prêt de 9,4 millions d’euros contracté auprès d’une banque tchéco-russe en 2014 par l’ex-FN, alors dirigé par Marine Le Pen. Et une question : a-t-il donné lieu à des pressions ou des contreparties politiques ?

“Si cela m’avait engagée à quoi que ce soit, je n’aurais pas signé”, a affirmé, devant la commission, la cheffe de file du Rassemblement national. “C’était ça ou la mort” du parti, en grande difficulté financière. Nous n’avons rien à nous reprocher dans cette affaire. Ce prêt est parfaitement légal, parfaitement vérifié”, a-t-elle martelé.

Elle parle “à (son) banquier quand elle parle de la Russie”

La convocation de Marine Le Pen est à l’initiative de la majorité macroniste et notamment de la rapporteure de la commission d’enquête, la députée Renaissance Constance Le Grip.

Ce prêt russe est au cœur des attaques portées par les adversaires de la triple candidate malheureuse à la présidentielle, en premier lieu le président Emmanuel Macron, qui avait estimé qu’elle parlait “à (son) banquier quand elle parle de la Russie”, lors du débat d’entre-deux tours de la présidentielle de 2022.

Lors d’une audition devant la commission d’enquête il y a 15 jours, l’ancien eurodéputé FN Jean-Luc Schaffhauser avait expliqué avoir été chargé par Marine Le Pen des négociations pour que le parti conclût un prêt avec des banques russes.

L’ex-eurodéputé, par ailleurs consultant, avait expliqué qu’après le refus de “toutes les banques occidentales” d’octroyer un prêt au Front national, “nous ne pouvions trouver que du côté chinois, de l’Iran, ou la Russie : Marine Le Pen a considéré que la Russie était ce qu’il y a de mieux”.

Le prêt avait finalement été conclu en 2014. La créance, reprise par diverses sociétés à la suite de faillites en cascade, est toujours en cours de remboursement.

Pas de “contrepartie”

Se revendiquant comme un “grand connaisseur de la Russie”, partisan d’une “Europe chrétienne jusqu’à l’Oural”, membre de l’Opus Dei, soutien de Bachar al-Assad mais pourfendeur des États-Unis et du protestantisme “fondé sur l’argent”, M. Schaffhauser avait parfois dérouté les membres de la commission, en premier lieu M. Tanguy, soucieux de souligner que les convictions de son interlocuteur étaient “en opposition” avec celles du Front national, devenu Rassemblement national.

Jean-Luc Schaffhauser avait en outre reconnu lors de son audition avoir rencontré Vladimir Poutine, “mais dans un cadre professionnel, pas comme élu”, faisant par ailleurs valoir, au détour d’une autre réponse, qu'”il est évident que si le pouvoir en place (Vladimir Poutine, NDLR) était contre, l’affaire (du prêt) ne se serait pas faite”.

Mais il avait démenti toute “contrepartie”, affirmant que “s'(il) avait senti une pression politique, nous aurions trouvé une autre solution”.

Et, lorsqu’il avait été interrogé sur le “hasard” entre “la prise de position de Marine Le Pen, en faveur de l’annexion russe de la Crimée, et, quelques semaines plus tard, le fait qu’il y ait un emprunt qui se réalise”, M. Schaffhauser avait éludé, faisant valoir que Mme Le Pen “connaissait son histoire”.

Les conclusions attendues en début juin

La commission d’enquête a été lancée par le groupe RN à l’Assemblée fin 2022, précisément pour tenter de couper court aux accusations faisant du parti d’extrême droite un agent de l’influence russe en France. Les autres camps dénoncent une “diversion” du Rassemblement national.

Elle est présidée par le député RN Jean-Philippe Tanguy. Pour l’audition de Mme Le Pen, ce dernier a délégué la présidence au député MoDem Laurent Esquenet-Goxes, l’un des vice-présidents de la commission.

La parole sera donnée à tous ses membres et, si le temps le permet, à deux députés représentant les groupes communiste et Liot (indépendants).

Un rapport doit être rédigé le 26 mai et ses conclusions présentées officiellement début juin.

Avec AFP

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