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Nourrir les athlètes aux JO de Paris : défi logistique et vitrine pour la gastronomie française

Chargé de nourrir les 15 000 athlètes au village olympique lors des Jeux de Paris-2024, Sodexo se prépare avec la volonté de proposer une alimentation riche et variée, de qualité, et avec 80 % d’ingrédients produits en France. Les athlètes pourront aussi goûter au meilleur de la gastronomie française avec des créations de trois chefs français.

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Défi logistique “immense” et grande attente au pays dont la gastronomie figure au patrimoine culturel de l’Unesco : le groupe Sodexo, chargé de restaurer les 15 000 athlètes au village olympique pendant les JO de Paris-2024, affûte ses couteaux et peaufine quelque 500 recettes.

Le groupe, par l’intermédiaire de sa filiale Sodexo Live ! déjà rodée à la restauration de grands événements sportifs (Super Bowl, Roland-Garros, Tour de France), va en effet fournir 40 000 prestations par jour au village des athlètes situé à Saint-Denis durant deux mois à l’occasion des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre).

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Au total, 6 000 travailleurs – dont 15 % éloignés de l’emploi ou issus des zones prioritaires – seront mobilisés pour nourrir aussi les spectateurs, les volontaires, les sponsors et les médias, a expliqué Nathalie Bellon-Szabo, directrice générale de Sodexo Live !, mardi 9 mai, lors d’une conférence de presse.

Outre l’emblématique village olympique, 14 sites olympiques en France (Versailles, Marseille, Lyon, Arena Champs de Mars, Invalides, etc.) sur 41 et huit sites paralympiques sur 20 sont également approvisionnés par Sodexo.

“500 recettes” en cours d’élaboration

Les organisateurs des JO avaient déjà annoncé la couleur il y a un an : il y aura deux fois plus de végétal qu’habituellement et plus de local dans les assiettes. Sur les 13 millions de repas consommés au total lors des événements, allant de l’en-cas au plat signé d’un grand chef, l’objectif est d’avoir 80 % des ingrédients produits en France.

Il s’agit d’un “défi logistique immense”, a souligné Philipp Würz, responsable restauration au Comité d’organisation des JO. Éviter les files d’attente, fournir une alimentation riche et variée, de qualité, dont un quart viendra de “moins de 250 km” de chaque site, représente un défi.

“On est habitués à gérer ce type d’événement mais pas sur une telle durée”, a expliqué Stéphane Chicheri, chef exécutif de Sodexo Live !, ce qui demande une “grosse mobilisation”.

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Il faudra toutefois rester souple et “adapter” l’offre aux éventuels aléas de production et flambées de prix de certaines denrées, glisse à l’AFP Maxime Jacob, chef de projet alimentation au Comité d’organisation.

Les athlètes auront le choix entre “500 recettes” en cours d’élaboration pour la fin 2023.

Il sera difficile de faire du 100 % local : “Les athlètes vont consommer environ trois millions de bananes, cela ne pousse pas en Île-de-France !”, pas plus que les fruits exotiques et le riz, qui seront en revanche “certifiés bio ou équitable”, a précisé Philipp Würz. La viande et les produits laitiers seront 100 % français, et les poissons issus de la pêche durable.

Créations gastronomiques

Les recettes ont été élaborées en consultant des athlètes et des nutritionnistes, dont la médaillée olympique et nutritionniste Hélène Defrance. “Il n’y a pas de menu précis” car il faut s’adapter aux habitudes de chacun : certains ont une alimentation “très fine”, d’autres mangent “moins équilibré et ont besoin de pizzas et de pâtes”, a-t-elle dit.

Pendant leur séjour au village, les athlètes pourront aussi goûter au meilleur de la gastronomie française avec des créations de trois chefs français, dans un espace dédié annexe au restaurant olympique principal. Parmi elles, la pintade aux langoustines, sauce poulette avec gnocchis signée par la cheffe Amandine Chaignot, un “mueslinoa” – muesli de quinoa croustillant – du chef Akrame Benallal, ou encore une “pommade de pois chiches herbacés” signée Alexandre Mazzia, présentés jeudi à la presse.

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Le restaurant principal du village olympique, installé dans la nef de la Cité du cinéma, comprendra 3 600 places assises, et offrira des plats asiatiques, français, hallal, et de la cuisine du monde, a précisé à l’AFP Maxime Jacob.

Afin de répondre à l’objectif de Jeux durables voulus par les organisateurs, des fontaines à eau seront installées pour réduire l’utilisation du plastique, et les équipements (fours, planchas, etc.) ainsi que les assiettes et couverts seront réutilisés après les JO. L’objectif est de diviser par deux l’empreinte carbone des repas.

Avec AFP

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