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Alliance Aukus : Washington, Londres et Canberra signent un contrat de sous-marins majeur

Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a annoncé, lundi, que les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni vont s’associer pour une nouvelle génération de sous-marins. Ce projet de l’alliance Aukus – qui réunit les trois pays – a fait enrager la France et suscite la colère de la Chine.

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Premier accord majeur pour l’alliance militaire Aukus. Washington, Canberra et Londres vont s’associer pour une nouvelle génération de sous-marins, baptisée SSN-AUKUS, a annoncé, lundi 13 mars, le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Ces engins, à propulsion nucléaire et à armement conventionnel, vont impliquer des “investissements importants” dans les trois pays, a-t-il ajouté lors d’un entretien avec des journalistes à bord d’Air Force One.

L’Australie va acheter trois sous-marins américains à propulsion nucléaire de la classe “Virginia”, avec une option sur deux engins supplémentaires, a aussi annoncé Jake Sullivan. Les sous-marins doivent être livrés à partir de 2030.

Cette annonce intervient un an et demi après la formation entre les trois pays d’une alliance sécuritaire appelée Aukus, dont le but principal est de doter l’Australie de ces sous-marins.

Pékin a d’ores et déjà qualifié le projet de “dangereux.”

>> Quad, Aukus : comment Washington isole la Chine dans la zone indo-pacifique

Rishi Sunak a, avant la rencontre, fait savoir qu’il dopait de 5 milliards de livres (5,65 milliards d’euros) le budget de la Défense sur les deux prochaines années, pour “reconstituer et renforcer les stocks de munitions, moderniser l’entreprise nucléaire britannique et financer la prochaine phase du programme de sous-marins Aukus”. “Alors que le monde devient plus instable et la rivalité entre États plus intense, le Royaume-Uni doit être prêt à tenir bon”, a-t-il tweeté.

Des sous-marins à la technologie secrète

L’accord attendu représente une coopération sans précédent, en réponse à l’influence croissante de la Chine dans la région Asie-Pacifique.

Canberra a exclu de se doter d’armes nucléaires, mais l’acquisition de tels sous-marins transformerait son rôle dans l’alliance avec les États-Unis. Les sous-marins à propulsion nucléaire sont difficiles à détecter, peuvent parcourir de grandes distances pendant de longues périodes et peuvent embarquer des missiles de croisière sophistiqués.

Selon des médias américains, Joe Biden annoncera un plan en plusieurs étapes et sur le long terme, destiné à faire de l’Australie un partenaire à part entière pour une technologie nucléaire secrète, jusque-là uniquement partagée avec le Royaume-Uni, son allié historique.

Jusqu’à cinq sous-marins à propulsion nucléaire classe Virginia seront vendus à l’Australie sur la prochaine décennie, selon le Washington Post. Canberra et Londres devraient ensuite développer un nouveau modèle de sous-marins utilisant une technologie américaine, nommé SSN-AUKUS, avec une livraison dans les années 2040.

Ce plan mettra des années à se concrétiser, mais marque un changement d’ambition de la part de l’Australie et des États-Unis, qui observent l’expansion de la puissance militaire chinoise.

Rapport de force en Indo-Pacifique

La conclusion de l’alliance Aukus, avec pour corollaire l’annulation par Canberra du contrat d’acquisition de 12 sous-marins français, avait donné lieu en 2021 à une crise diplomatique avec la France, qui avait crié à la “trahison”.

>> À lire aussi : Dans l’affaire des sous-marins, la France paie une politique “trop douce” face à la Chine

L’affaire est depuis retombée, à force d’intenses manœuvres diplomatiques, dont une visite d’État du président français, Emmanuel Macron, aux États-Unis début décembre. Joe Biden a d’ailleurs appelé son homologue français le 7 mars, et les deux hommes ont notamment, selon la Maison Blanche, discuté de leur “coopération” dans l’océan Indien et en Asie.

L’indignation de la France a surtout fait place aux critiques de la Chine, engagée avec les États-Unis dans une rivalité économique et stratégique acharnée.

“Nous appelons les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie à abandonner la mentalité digne de la guerre froide et les jeux à somme nulle” et à “faire davantage de choses pour encourager la paix et la stabilité régionales”, a déclaré Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La semaine dernière, le président chinois, Xi Jinping, a aussi, dans une rare critique directe, reproché aux États-Unis d’entraîner les pays occidentaux dans “une politique d’endiguement, d’encerclement et de répression contre la Chine”.

En retour, Washington affirme que Pékin inquiète les pays de l’Asie-Pacifique en menaçant Taïwan, tout en soulignant le risque posé par la Corée du Nord, qui multiplie les tirs de missiles.

Avec AFP

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