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Opération Barkhane : Emmanuel Macron va annoncer une restructuration des troupes

La présidence française s’apprête à annoncer jeudi une amorce de réduction des effectifs de l’opération militaire antijihadiste Barkhane. Cette annonce intervient alors que le Mali, pays central dans la guerre contre le jihadisme menée par l’armée française, a connu un deuxième coup d’État en huit mois.

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Est-ce le début d’un retrait au Mali ? La présidence française s’apprête à dévoiler, jeudi 10 juin, une amorce de réduction de l’opération militaire antijihadiste Barkhane au Sahel, notamment au Mali, frappé par un récent coup d’État, a appris France 24, confirmant une information de l’AFP.

Ces annonces, dont le détail n’est pour l’heure pas connu, s’inscrivent dans la volonté politique déjà esquissée par Emmanuel Macron de réduire à moyen terme la présence militaire française dans la zone.

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Interrogé par l’AFP, l’état-major des armées s’est refusé à tout commentaire.

“Évidemment la France n’a pas vocation à rester éternellement au Sahel (…). Il est vraisemblable qu’il faille adapter le dispositif Barkhane”, a déclaré pour sa part le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en déplacement à Abidjan, sans plus de précisions.

L’opération Barkhane et la situation au Sahel étaient au menu d’une réunion du conseil de Défense mercredi, selon plusieurs sources consultées par l’AFP, ayant toutes requis l’anonymat.

Paris déploie quelque 5 100 soldats contre les jihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda, un soutien de taille aux armées affaiblies des États du Sahel qui peinent à les combattre seules.


Mi-février, lors d’un sommet à N’Djamena avec les partenaires du G5 Sahel (Tchad, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie), le président français avait annoncé que Paris ne comptait pas réduire “dans l’immédiat” les effectifs de Barkhane.

Il avait toutefois esquissé une stratégie de sortie, à la faveur de renforts européens prêts à les rejoindre, alors que la France combat massivement les jihadistes au Sahel depuis début 2013.

Pas de négociations avec les jihadistes

La situation s’est compliquée ces dernières semaines, d’une part avec la mort brutale du président Idriss Déby au Tchad, et surtout le deuxième coup d’État en huit mois au Mali, pays central de l’opération Barkhane.

Les soubresauts politiques au Mali interrogent la présence française, notamment car une partie des dirigeants maliens souhaitent entamer un processus de négociation avec certains groupes jihadistes.

La France a déjà annoncé le gel de ses opérations conjointes avec l’armée malienne pour condamner le coup d’État, et soutient les pressions internationales exercées par la Cédéao et l’Union africaine pour pousser les autorités maliennes à organiser une transition vers un pouvoir civil et des élections en 2022.

>> Regarder le Débat : Terrorisme au Sahel, les États impuissants ?

L’opération Barkhane dispose de plusieurs bases au Mali, dont certaines pourraient être fermées à moyen terme.

La mission des États ouest-africains dépêchée au Mali après le deuxième coup d’État militaire s’est dite “rassurée” par les engagements pris par le nouveau président, le colonel Assimi Goïta, quant à un retour des civils au pouvoir début 2022.

Répartir l’effort de guerre

L’opération Barkhane dispose de plusieurs bases au Mali dont certaines pourraient être fermées à moyen terme, selon deux sources. À l’horizon 2023, les effectifs français devraient tourner autour de 2 500 personnes selon l’une de ces sources.

Deux d’entre elles ont aussi évoqué un éventuel sommet des différents pays européens pour discuter de l’avenir de l’engagement militaire au Sahel.

Paris compte sur l'”internationalisation” de l’effort d’accompagnement au combat des forces locales, sous-équipées et sous-entraînées. 

La France mise tout particulièrement sur la montée en puissance du groupement de forces spéciales européennes Takuba, qu’elle a initiée et qui rassemble aujourd’hui au Mali 600 hommes dont une moitié de Français, ainsi que quelques dizaines d’Estoniens et de Tchèques et près de 140 Suédois. 

L’Italie a promis jusqu’à 200 soldats, le Danemark une centaine et plusieurs autres pays, dont la Grèce, la Hongrie ou encore la Serbie, ont exprimé leur intérêt. 

Mais après le second coup d’État en mai au Mali, la France a pour l’heure gelé cette mission d’accompagnement au combat des forces armées maliennes. 

“Notre objectif c’est d’arriver à 2 000 hommes sur Takuba, avec un pilier français autour de 500 hommes, dans la durée, et une coopération avec les armées de la région, avec plusieurs emprises (bases militaires, ndlr) mais à chaque fois en appui, avec des militaires qui seraient là dans la durée aux côtés des militaires sahéliens, ce qui est une logique différente de celle des opex” (opérations extérieures, ndlr), avait expliqué en février le président français Emmanuel Macron.

Avec AFP

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