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Victoire de la liberté d’expression : un tribunal annule l’ordre d’interrompre la NatCon

La justice belge est venue à la rescousse de la conférence du National Conservatism (“NatCon”) à Bruxelles. La police avait bloqué la conférence à Bruxelles sur ordre d’un bourgmestre local qui avait invoqué les opinions de droite, selon lui inacceptables, de certains orateurs. Cetordre a été annulé après que la nécessité de protéger les libertés d’expression et de réunion a été invoquée lors d’une audience d’urgence tenue tard dans la nuit par la plus haute juridiction administrative belge, le Conseil d’État, écrit le rédacteur politique Nick Powell.

Le recours en justice a été déposé par les organisateurs de la conférence, avec le soutien d’Alliance Defending Freedom (ADF) International, un groupe de défense juridique confessionnel. Ils ont réagi à l’arrêt de la conférence le matin même de son ouverture, la police encerclant le lieu et refusant l’accès aux orateurs, aux invités et aux traiteurs.

L’ADF a revendiqué une victoire pour la liberté d’expression après que le tribunal a statué que “l’article 26 de la Constitution [belge] accorde à chacun le droit de se réunir pacifiquement” et que, bien que le maire ait le pouvoir de prendre des ordonnances de police en cas de “troubles graves de la paix publique ou d’autres événements imprévus”, il n’y avait pas, dans ce cas, de menace de violence suffisante pour justifier une telle mesure.

Le tribunal a estimé qu'”il ne semble pas possible de déduire de la décision attaquée qu’un effet de perturbation de la paix est attribué au congrès lui-même”. Au contraire, comme le note la décision, “la menace pour l’ordre public semble découler uniquement des réactions que son organisation pourrait provoquer parmi les opposants”.

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Paul Coleman, directeur exécutif de l’ADF International, est un avocat spécialisé dans les droits de l’homme qui s’est exprimé lors de la conférence. Il a déclaré qu'”en autorisant la poursuite de la Conférence nationale sur le conservatisme, la Cour administrative s’est rangée du côté des droits de l’homme fondamentaux. Si le bon sens et la justice l’ont emporté, ce qui s’est passé hier est une tache sombre sur la démocratie européenne.

“Aucun fonctionnaire ne devrait avoir le pouvoir d’empêcher une réunion libre et pacifique simplement parce qu’il n’est pas d’accord avec ce qui est dit. Comment Bruxelles peut-elle prétendre être le cœur de l’Europe si ses fonctionnaires ne permettent qu’à une seule partie de la conversation européenne d’être entendue ?

“Le type de censure autoritaire dont nous venons d’être témoins appartient aux pires chapitres de l’histoire de l’Europe. Heureusement, la Cour a agi rapidement pour empêcher la répression de nos libertés fondamentales de réunion et d’expression, protégeant ainsi ces caractéristiques essentielles de la démocratie pour un autre jour”.

L’ordre de fermeture de la conférence, émis par le bourgmestre du quartier de Saint-Josse-ten-Noode à Bruxelles, se justifiait par le fait que “[la] vision [de NatCon] est non seulement conservatrice sur le plan éthique (par exemple, hostilité à la légalisation de l’avortement, aux unions entre personnes de même sexe, etc.

), mais aussi axée sur la défense de la “souveraineté nationale”, ce qui implique notamment une attitude “eurosceptique”. Elle précise également que certains des intervenants “sont réputés traditionalistes” et que la conférence doit être interdite “pour éviter des atteintes prévisibles à l’ordre et à la tranquillité publics”.

Avant l’annonce de la décision du tribunal, le Premier ministre belge Alexander De Croo a condamné les actions du maire et défendu les droits des participants à la conférence à la liberté d’expression et de réunion : “Ce qui s’est passé aujourd’hui au Claridge [lieu de la conférence] est inacceptable”, a-t-il écrit sur X. “L’autonomie municipale est une pierre angulaire de notre démocratie, mais elle ne peut jamais annuler la constitution belge qui garantit la liberté d’expression et de réunion pacifique depuis 1830″. Interdire les réunions politiques est anticonstitutionnel. Un point c’est tout”.

Parmi les orateurs prévus figuraient le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, l’eurosceptique britannique Nigel Farage et le cardinal allemand Ludwig Müller. La conférence avait déjà été annulée par deux autres sites, sous la pression politique des maires, dans les jours précédant l’événement.

L’avocat belge Wouter Vaassen, qui fait partie du réseau d’avocats d’ADF International, a déposé le recours. “Nous sommes très soulagés que le tribunal administratif ait décidé, à juste titre, de bloquer la tentative injuste de fermer la Conférence nationale du conservatisme, a-t-il déclaré, mais cela n’aurait jamais dû se produire, en particulier à Bruxelles, le cœur politique de l’Europe.

“L’échange libre et pacifique d’idées et la liberté fondamentale de réunion sont les caractéristiques d’une Europe démocratique. Il est honteux qu’il ait fallu lancer un tel défi juridique simplement pour pouvoir se réunir dans le cadre d’une conférence pacifique. Nous devons protéger avec diligence nos libertés fondamentales, de peur que la censure ne devienne la norme dans nos sociétés prétendument libres”.

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