La candidate du parti Morena, Delfina Gómez, devrait remporter l’élection pour le poste de gouverneur de l’État de Mexico, le plus peuplé du pays. Une bonne nouvelle pour le parti au pouvoir, à un an des élections présidentielles.
Des millions de Mexicains ont voté dimanche 4 juin dans l’État le plus peuplé du pays, où le mouvement de gauche au pouvoir Morena est sur le point de consolider son influence en s’emparant du dernier grand bastion du PRI, l’ex-parti dominant, à un an de la présidentielle.
Au total, 12,6 millions d’électeurs devaient désigner la gouverneure de l’État de Mexico, la région à la périphérie de la capitale qui résume tous les contrastes du Mexique, entre violences et dynamisme économique.
Dans ce dernier grand test avant la présidentielle de mi-2024, la candidate de Morena, Delfina Gómez, est largement en tête des sondages face à la candidate du PRI, Alejandra del Moral, qui a d’ailleurs reconnu sa défaite.
La candidate du président Andrés Manuel López Obrador avait neuf point d’avance, d’après une estimation des premiers résultats de l’Institut national électoral (INE) après la fermeture des urnes. La candidate et son équipe célébraient déjà la victoire avant l’annonce des résultats officiels, a constaté un photographe de l’AFP.
La participation “est assez haute”, a déclaré au cours de la journée l’INE, mentionnant également l’autre élection de dimanche dans l’Etat du Coahuila (nord).
La victoire de Delfina Gómez à un an de la présidentielle confirmerait la nouvelle hégémonie du Mouvement pour la régénération nationale (Morena), qui gouverne déjà 22 des 32 États de la fédération, seul ou avec ses alliés.
Delfina Gómez est portée par la popularité du président Andrés Manuel López Obrador, aux affaires depuis décembre 2018.
Au pouvoir de 1930 à 2000, et de retour entre 2012 et 2018, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qualifié en son temps de “dictature parfaite” par le prix Nobel Mario Vargas Llosa, perdrait ainsi son dernier grand bastion historique.
“J’espère que ce sera une belle journée pour les Mexiquenses (ndlr : les habitants de l’État de Mexico), pleine de tranquillité”, a déclaré Delfina Gómez en allant voter.
Avec 17 millions d’habitants – autant que les Pays-Bas, plus que le Québec ou la Belgique – l’État de Mexico est une “mini-République”, d’après le politologue Miguel Tovar de la firme Alterpraxis.
L’État est l’un des plus violents du pays, surtout dans les villes de l’agglomération de la capitale, tout en comptant un important tissu industriel (Ford, Nestlé). Son économie représente 9,1 % du PIB national.
Des élections ont également lieu dimanche dans l’État minier du Coahuila (nord). Dans cet État frontalier des États-Unis, Morena s’est présenté en ordre dispersé avec la candidature dissidente d’un ex-secrétaire d’Etat du gouvernement de López Obrador.
La division du parti au pouvoir devait permettre au PRI de garder les faveurs d’une majorité des 2,3 millions d’électeurs inscrits.
(avec AFP)
