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Lula prône l’union en Amérique du Sud, mais son soutien au Venezuela divise

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a prôné mardi l'”union” pour “dépasser les divergences idéologiques” en Amérique du Sud, lors d’un sommet rassemblant onze chefs d’État à Brasilia. Mais avoir qualifiées d’inexplicables les sanctions contre le Venezuela lui a valu des critiques.

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Un appel à “dépasser les divergences idéologiques”. Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a prôné, mardi 30 mai, l'”union” en Amérique du Sud, lors d’un sommet rassemblant onze chefs d’État à Brasilia.

“Nous avons laissé les idéologies nous diviser et interrompre les efforts d’intégration (régionale). Nous avons abandonné le dialogue et les mécanismes de coopération, et nous en sommes tous sortis perdants”, a déclaré Lula lors d’un discours avant le début des réunions à huis clos.

“Si nous ne sommes pas unis, nous ne pourrons pas faire en sorte que le développement de l’Amérique du Sud soit à hauteur de son potentiel”, a ajouté le président brésilien, qui a entamé en janvier son troisième mandat à la tête de la première puissance économique d’Amérique latine.

Au total, onze chefs d’État se retrouvent dans la capitale brésilienne pour la première rencontre de ce type depuis 2014.

Seule la présidente du Pérou, Dina Boluarte, manque à l’appel. Mais le président du Venezuela, Nicolas Maduro, qui n’était pas venu au Brésil depuis huit ans, est lui bien présent.                 

Soutien à Nicolas Maduro              

Lula avait qualifié lundi d'”historique” le retour en grâce de celui qui était persona non grata au Brésil sous le mandat du président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022).

Il avait également qualifié de “narratif” les accusations d’autoritarisme qui pèsent sur le gouvernement Maduro, estimant par ailleurs que les sanctions internationales contre le Venezuela étaient “inexplicables”.

Des propos critiqués par le président uruguayen de centre droit, Luis Lacalle Pou, “surpris d’entendre que ce qui se passe au Venezuela est juste un narratif”.

“S’il y a tant de groupes dans le monde qui tentent d’œuvrer pour que le Venezuela vive pleinement en démocratie, pour que les droits humains soient respectés, pour qu’il n’y ait pas de prisonniers politiques, la pire chose à faire serait de se voiler la face”, a-t-il insisté.

Lors de son premier passage à la présidence du Brésil (2003-2010), l’ancien ouvrier métallurgiste entretenait des liens étroits avec Hugo Chavez, prédécesseur et mentor de Nicolas Maduro.

Retrouver “une vision commune”                 

Lors de son discours d’ouverture, Lula a également évoqué une “urgence” à renouer le dialogue dans la région afin de mettre en place des “mesures concrètes pour le développement durable, la paix et le bien-être” des populations.

Gisela Maria Figuereido, responsable des relations avec l’Amérique latine et les Caraïbes du gouvernement brésilien, avait déjà affirmé avant le sommet que l’objectif principal était de retrouver “une vision commune” dans des domaines comme la santé, les infrastructures, l’énergie, l’environnement et le combat contre le crime organisé.

Pour les réunions à huis clos à Brasilia, les chefs d’État sont accompagnés de leurs ministres des Affaires étrangères et de quelques conseillers, pour une ambiance “plus décontractée”, a confié à l’AFP une source diplomatique brésilienne.

“Même s’il est peu probable que ce sommet accouche d’annonces concrètes, avec une vision novatrice sur l’avenir de la région, le fait qu’il y ait un dialogue entre ces chefs d’État est déjà un progrès en soi”, a écrit Oliver Stuenkel, professeur de Relations internationales de la fondation Getulio Vargas, sur le site Americas Quarterly.

La dernière rencontre entre présidents sud-américains avait eu lieu en 2014 à Quito, en Équateur, à l’occasion d’un sommet de l’Unasur, créé en 2008 par Lula et Hugo Chavez, durant la première vague de gouvernements de gauche dans la région.

Le virage conservateur qui a eu lieu par la suite a eu raison de cette union, et actuellement seulement sept des douze pays fondateurs demeurent au sein de l’Unasur, que le Brésil et l’Argentine n’ont rejoint à nouveau que cette année.

Mais la nouvelle vague rose, avec les élections récentes de Lula au Brésil, de Gabriel Boric au Chili et de Gustavo Petro en Colombie a changé la donne, ouvrant la voie à un retour sur la scène du Venezuela de Maduro et un nouvel élan de la coopération entre les pays de la région.

Avec AFP

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