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Washington, ses alliés et Microsoft dénoncent une cyberattaque d’ampleur parrainée par la Chine

Selon les autorités chargées de la cybersécurité aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande, ainsi que Microsoft, un “cyberacteur” connu sous le nom de “Volt Typhoon” et parrainé par Pékin a infiltré les réseaux d’infrastructures critiques des États-Unis, notamment dans l’île de Guam, qui héberge une importante base militaire américaine. Pékin accuse Washington et ses alliés occidentaux de “désinformation”.

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Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont accusé mercredi 24 mai un “cyberacteur” parrainé par la Chine d’avoir discrètement infiltré les “infrastructures critiques” américaines, et averti que des campagnes similaires pourraient avoir lieu dans le monde entier.

Dans un avis conjoint, les autorités chargées de la cybersécurité aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande ont mis en garde contre un “groupe d’activités” malveillant associé à “un cyberacteur parrainé par l’État de la République populaire de Chine, également connu sous le nom de Volt Typhoon”.

“Cette activité affecte les réseaux des secteurs d’infrastructures critiques des États-Unis” et l’entité qui mène l’attaque “pourrait appliquer les mêmes techniques (…) dans le monde entier”, ont-elles ajouté.

Pékin a réagi en accusant Washington et ses alliés de mener une “campagne de désinformation”. “Il est clair qu’il s’agit d’une campagne de désinformation collective des pays de la coalition Five Eyes, initiée par les États-Unis à des fins géopolitiques”, a indiqué devant la presse Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Difficilement détectable

Dans un communiqué séparé, le groupe américain Microsoft a expliqué que “Volt Typhoon” est actif depuis la mi-2021 et qu’il a ciblé, entre autres, des infrastructures essentielles dans l’île de Guam, qui héberge une importante base militaire américaine dans l’océan Pacifique. Cette campagne risque de “perturber les infrastructures de communication essentielles entre les États-Unis et la région asiatique lors de crises futures”, a averti Microsoft.

La campagne vise “les secteurs des communications, de l’industrie, des services publics, des transports, de la construction, de la marine, du gouvernement, des technologies de l’information et de l’éducation”, a poursuivi le groupe technologique américain. Selon lui, “le comportement observé suggère que l’auteur de la menace a l’intention de faire de l’espionnage et de conserver l’accès (aux infrastructures) sans être détecté aussi longtemps que possible”.

D’après les agences de sécurité occidentales, ces attaques utilisent notamment la tactique dite “Living off the land” (LotL), par laquelle l’agresseur utilise les caractéristiques et les outils du système qu’il cible pour pénétrer à l’intérieur sans laisser de traces.

L’attaquant peut notamment utiliser des outils d’administration légitimes pour entrer dans le système et y insérer des scripts ou du code malfaisants. Ce type d’intrusion est beaucoup plus efficace que celles utilisant des logiciels malveillants, lesquels sont plus aisément détectables.

Selon Microsoft, Volt Typhoon essaie de se fondre dans l’activité normale du réseau en acheminant le trafic par l’intermédiaire d’équipements réseau infectés dans des petites entreprises et chez les télétravailleurs, notamment des routeurs, des pare-feu et des réseaux privés virtuels (VPN). “Ils ont également été observés en train d’utiliser des versions personnalisées d’outils open source”, a déclaré Microsoft.

Une leçon pour les défenseurs des réseaux

La directrice de l’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures, Jen Easterly, a également lancé une mise en garde contre Volt Typhoon. “Depuis des années, la Chine mène des opérations dans le monde entier pour voler la propriété intellectuelle et les données sensibles des organisations d’infrastructures critiques”, a-t-elle souligné.

“L’avis publié aujourd’hui, en collaboration avec nos partenaires américains et internationaux, montre que la Chine utilise des moyens très sophistiqués pour cibler les infrastructures essentielles de notre pays”, a-t-elle poursuivi. Selon elle, cet avis “permettra aux défenseurs des réseaux de mieux comprendre comment détecter et atténuer cette activité malveillante”.

La Chine et la Russie ciblent depuis longtemps les infrastructures critiques, mais Volt Typhoon a permis de mieux comprendre le modus operandi du piratage chinois, estime John Hultquist, analyste à la société américaine de cybersécurité Mandiant.

“Les acteurs chinois de la cybermenace sont uniques parmi leurs pairs, en ce sens qu’ils n’ont pas régulièrement recours à des cyberattaques destructrices et perturbatrices”, explique-t-il. Selon lui, la divulgation par les pays occidentaux des agissements de Volt Typhoon “est une occasion rare d’enquêter sur cette menace et de s’y préparer”.

Avec AFP

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