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Les ambitions gargantuesques du judo français pour les JO de Paris

Sept mois après des mondiaux décevants, l’équipe de France de judo a su rebondir à Doha avec sept médailles individuelles – dont deux en or par les revenants Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou – ainsi que l’argent lors du tournoi par équipe mixte dimanche. Seul le Japon fait mieux. Un bilan plus qu’encourageant en vue des JO-2024. 

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“On est unis pour un objectif commun : dix médailles aux JO à Paris.” En conclusion de championnats du monde de Doha, Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, n’a pas eu peur d’annoncer des objectifs ambitieux pour les Jeux olympiques 2024 : il veut voir les judokas tricolores rafler les deux tiers des 15 médailles de la discipline et si possible avec un maximum d’or.

La belle moisson française au Qatar donne au président des raisons d’être optimiste : deux médailles d’or, trois d’argent et deux de bronze, le plus beau total depuis 2014 pour la délégation tricolore. Seul le pays du judo, le Japon, fait mieux.

C’est d’ailleurs ce dernier qui a privé l’équipe de France d’un sacre dans l’épreuve mixte par équipes dans un scénario cruel. Alors qu’ils menaient trois manches à une, les Bleus se sont fait remonter trois à trois et ont dû s’incliner dans le combat décisif après un golden score interminable et une décision controversée en défaveur de Margaux Pinot.

>> À lire aussi : Tokyo 2021 : comment la France est devenue l’autre pays du judo

Qu’importe : “On est dans les temps” pour les Jeux de Paris, a estimé Bastien Puget, le Directeur technique national adjoint des Bleus.

La France a su rebondir après des championnats 2022 à Tachkent plus que décevants. À l’époque, les judokas français n’avaient remporté qu’une seule médaille d’or, trois de bronze et signer un triste zéro pointé chez les hommes, faisant craindre une crise pour “l’autre pays du judo”.

Riner et Agbégnénou au rendez-vous

Une crise finalement bien vite jugulée, notamment grâce au retour des deux figures de proue du judo français. Teddy Riner (+100 kg) et Clarisse Agbégnénou (-63 kg) signaient leur grand retour sur la scène mondiale, après six ans d’absence pour Riner et un congé maternité pour Agbégnénou.

Les deux cadors ont été impressionnants, remportant respectivement un sixième et un onzième titre mondial. “Ils ont été tout simplement immenses, à la fois sur le plan tactique, le plan physique et le plan du judo, c’était extraordinaire”, s’est félicité Bastien Puget.

“Ce n’est pas une surprise”, a estimé pour sa part Baptiste Leroy, le patron de l’équipe masculine. “Clarisse et Teddy sont les leaders de l’équipe de France depuis plus de dix ans. Ce qui est rassurant, c’est que dans un an, ils seront là, ils seront en forme.”

Ils seront notamment là pour épauler l’équipe de France pour le tournoi par équipes alors qu’à Doha la fédération les avait exemptés. À partir de ce constat, la médaille d’argent face au Japon est d’autant plus belle.

Les hommes se rassurent

 Après la déconvenue de Tachkent, les Bleus ont cette fois décroché deux médailles avec le bronze de Walide Khyar (-66 kg) en plus de l’or de Teddy Riner.

“Par rapport à la délégation qui était à Tachkent, c’est facile de se gargariser avec le titre de Teddy, mais il fait partie de l’équipe”, a souligné Baptiste Leroy. “On a quand même une médaille et non des moindres dans la catégorie des -66 kg où il y a (les Japonais) Hifumi Abe et Joshiro Maruyama.”

“On a de la réserve”, a-t-il assuré, pointant du doigt la bonne dynamique des non médaillés du jour : “Alpha Djalo (-81 kg) fait quatre médailles d’affilée en tournoi, il n’est pas très loin. Luka Mkheidze (-60 kg) est médaillé olympique donc d’autres athlètes sont arrivés sur ce championnat avec de quoi défendre de belles chances. Ça ne s’est pas forcément exprimé là mais c’est encourageant pour Paris.”

 Cinq titres féminins mais pas d’or

Comme aux JO de Tokyo, les femmes de l’équipe de France sont allées chercher un titre, trois médailles d’argent et une de bronze : “Ça manque d’or !”, a constaté le patron des Bleues, Christophe Massina.

L’équipe féminine se présentera aux Jeux de Paris dans un an avec des ambitions “vraiment très grandes”, a-t-il poursuivi. “On avance. Ce qui me plaît, c’est l’état d’esprit, c’est ce courage, cette détermination et cette volonté d’en découdre à chaque moment.”

Si le bilan du nombre de médailles est le même qu’à Tokyo il y a deux ans, de nouveaux visages sont apparus sur les podiums cette année avec Audrey Tcheuméo, Shirine Boukli et Julia Tolofua, absentes ou non-médaillées à Tokyo. “Ça montre le vivier, le collectif”, s’est félicité Massina.  “Je suis très fier de cette équipe.”

Le gros raté en revanche est venu de Romane Dicko, championne du monde en titre et n°1 mondiale des +78 kg, qui a explosé physiquement dès son premier combat. “On va analyser à froid et discuter avec elle pour comprendre exactement ce qui s’est passé”, a-t-il affirmé.

Un revers dommageable alors que Romane Dicko est souvent pressentie pour être la figure de proue du judo français lorsque Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou tireront leur révérence après Paris-2024. “C’est peut-être le bon moment pour Romane de vivre ce genre de moment désagréable mais je n’ai aucun doute sur sa capacité à rebondir”, estime Christophe Massina.

Le sport français compte sur ses judokas. À eux seuls, ils avaient remporté près du quart des médailles totales de la délégation française lors des JO de Tokyo (8 sur 33). En 2024, le judo français devra être au rendez-vous si la France veut atteindre l’objectif démesuré de 80 médailles réclamé par Emmanuel Macron.

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