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Iran : les Français Bernard Phelan et Benjamin Brière libérés

Remis en liberté pour des raisons humanitaires, les Français Bernard Phelan et Benjamin Brière avaient été arrêtés en 2020 et 2022 sous les accusations d’espionnage et d’atteinte à la sécurité nationale. Le président Emmanuel Macron a salué cette libération.

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Le Français Benjamin Brière et le Franco-Irlandais Bernard Phelan, qui étaient détenus dans la prison de Mashhad, dans le nord-est de l’Iran, ont été libérés, a-t-on appris vendredi 12 mai auprès du ministère français des Affaires étrangères.

Benjamin Brière, âgé de 37 ans, avait été arrêté en mai 2020 sous l’accusation d’espionnage. Bernard Phelan, 64 ans, consultant en tourisme, avait de son côté été arrêté le 3 octobre 2022, pour atteinte à la sécurité nationale.

Les deux hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, ont été libérés pour raisons humanitaires alors que leur état de santé s’est particulièrement dégradé ces derniers mois.

D’après le site Flightradar24, un Falcon 900 de la compagnie Airlec, spécialiste des transports aéromédicaux capable d’acheminer des passagers allongés sur civière, a décollé de Mashhad à 14 h 50 locales (13 h 20, heure de Paris ; 11 h 20 GMT) pour l’aéroport de Paris-Le Bourget où il devrait atterrir après 20 h.

“Libres, enfin. Benjamin Brière et Bernard Phelan vont retrouver leurs proches. C’est un soulagement. Je salue leur libération. Merci à tous ceux qui ont œuvré à cette issue. Nous continuerons à agir pour le retour de nos compatriotes encore détenus en Iran”, a écrit le président français Emmanuel Macron.


Quatre Français toujours détenus

Quatre ressortissants français restent détenus en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022, “lors d’un séjour touristique”, selon leurs proches ; un consultant de 35 ans, Louis Arnaud, qui a été arrêté le 28 septembre à Téhéran alors qu’il visitait le pays. Enfin, un autre Français dont l’identité n’a jamais été rendue publique.

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a quant à elle été libérée le 10 février mais elle ne peut pour l’heure quitter le territoire iranien.

Depuis des mois, le ministère français des Affaires étrangères dénonce sans relâche des détentions jugée arbitraires, parlant même d'”otages d’État”.

Comme la France, d’autres pays européens et des défenseurs des droits humains accusent Téhéran de détenir des dizaines d’étrangers sous des prétextes fallacieux dans une stratégie de prise d’otages pour arracher des concessions à l’Occident.

Mais face à un régime qui multiplie les emprisonnements et les condamnations à mort, la marge de manœuvre pour libérer les Occidentaux s’est fortement réduite.

Grèves de la faim

Benjamin Brière avait été arrêté pour avoir pris des “photographies de zones interdites” avec un drone de loisirs dans un parc naturel. Il avait été condamné à huit ans de prison pour “espionnage” avant d’être acquitté mi-février. Il avait toutefois été maintenu en détention.

Bernard Phelan, 64 ans, consultant en tourisme, avait, lui, été arrêté alors qu’il voyageait dans le cadre de ses activités de “consultant en Iran pour un tour opérateur”, avait expliqué en janvier sa sœur Caroline Massé-Phelan, lors d’un entretien avec l’AFP. Début mars, il avait été condamné à six ans et demi de prison sur des accusations d’atteinte à la sécurité nationale qu’il a toujours réfutées.

Son arrestation était survenue peu après le déclenchement de manifestations de masse en Iran pour dénoncer la mort de Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, décédée à la suite de son arrestation par la police des moeurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes.

Le Quai d’Orsay s’était maintes fois alarmé de son état de santé, appelant les autorités iraniennes à le libérer pour des raisons humanitaires et prévenant qu’elles seraient tenues pour responsables en cas d’issue fatale.

Bernard Phelan souffre de problème cardiaque et d’une pathologie osseuse nécessitant une prise en charge médicale. Une grève de la faim et de la soif début janvier avait accéléré la dégradation de son état de santé. Il avait recommencé à boire et manger à la demande de sa famille.

De son côté, Benjamin Brière avait entamé une grève de la faim le 28 janvier. Il refusait d’y renoncer tant qu’il n’aurait pas recouvré sa liberté, tout en acceptant de s’alimenter par intermittence.

Avec AFP

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