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Tensions diplomatiques entre l’UE et Israël : “Dis-moi qui est ton ami, je te dirai qui tu es”

À la une de la presse, ce mardi 9 mai, les commémorations en Russie de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie, alors que les combats se poursuivent en Ukraine. La décision, hier, de l’Union européenne, d’annuler une réception diplomatique en Israël pour protester contre la présence d’un ministre suprémaciste juif. L’extrême droite, qui a aussi le vent en poupe au Chili, où elle a remporté l’élection du Conseil constitutionnel. Et la photo officielle du roi Charles III.

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À la Une de la presse, les commémorations en Russie, ce mardi 9 mai, de la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie, alors que les combats se poursuivent en Ukraine.

Au-delà des parades et des discours officiels, de quel soutien ces commémorations bénéficient-elles auprès de la population russe? C’est ce qu’a cherché à savoir le journal La Croix, qui a interrogé quatre psychologues de Moscou. Ces praticiens racontent “les angoisses et les doutes” de patients que “la pression sociale” empêche de s’exprimer en public, dans une Russie où la propagande sur “l’opération spéciale” en Ukraine bat son plein, où il est devenu impossible d’échapper aux affiches montrant des soldats “célébrés en héros”, et où le slogan de la campagne de recrutement de l’armée russe invite les jeunes gens à être des “hommes”. “Face à la guerre, (les Russes) se disent : je n’appartiens pas à cette réalité. Pour certains, la période Covid a aidé : ils ont appris à s’adapter et se disent que cela ne les touche pas directement”, assure l’un d’entre eux, en évoquant les dérives pour éviter cette réalité refoulé, à savoir l’alcool ou la drogue.


Les réalités multiples de la Russie de Vladimir Poutine, où les plus favorisés  peuvent échapper, eux, à la violence du front, dont il est aussi question dans Le Figaro. Le journal révèle l’existence d’une unité spéciale “taillée sur mesure pour les membres de l’élite russe”, nommée Kaskad. Elle a été créé l’année dernière et compterait une centaine de membres, dont des députés et des enfants de fonctionnaires. Cette unité, basée en février dans le Donbass, est présentée comme le “sésame” de ceux qui, par conviction “patriotique” ou par opportunisme politique, souhaitent participer, mais sans prendre trop de risques, aux combats en Ukraine – et s’auréoler ainsi du “prestige” qui y est associé. Une chaîne russe, citée par Le Figaro, explique comment fonctionne cette unité :”Des militaires professionnels, en grande partie des forces spéciales, combattent. Tout est bien préparé d’avance pour les députés, pour qu’ils prennent une mitraillette et puissent tirer. Cela leur sert de campagne publicitaire, Kasdad étant l’une des rares unités, avec le groupe paramilitaire Wagner et les Kadyrovtsi, les troupes du président tchétchène, à être présentes dans l’espace médiatique”.


À la une, également, la décision, lundi 8 mai, de l’Union européenne, d’annuler une réception diplomatique à Tel-Aviv, en Israël, pour protester contre la présence du ministre d’extrême droite et suprémaciste juif, Itamar Ben Gvir. The Jerusalem Post précise que l’annulation de cette réception, donnée à l’occasion de la Journée de l’Europe, est justifiée par la délégation de l’UE en Israël, par le refus d’offrir “une plate-forme à quelqu’un dont les vues sont en contradiction avec les valeurs défendues par l’Union européenne”.


Le journal israélien dénonce, lui, une “gaffe diplomatique”, de la part du gouvernement. “Si la diplomatie est un art, alors les créations israéliennes récentes ressemblent plus à l’œuvre d’un caricaturiste qu’à celle d’un maître hollandais. Et la décision d’envoyer Itamar Ben Gvir à la célébration de la Journée de l’Europe relève au mieux de l’inconscience, au pire de la plaisanterie”. Plus sévère encore, Haaretz voit en Ben Gvir “une honte pour la diplomatie israélienne”, et juge nécessaire de rappeler que la décision d’annuler cette réception a été prise à la quasi-unanimité par les ambassadeurs européens en poste en Israël – à l’exception de la Pologne et de la Hongrie, “les nouveaux amis antilibéraux et autoritaristes d’Israël”, en concluant par ce proverbe : “Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu es”.

L’extrême droite a aussi le vent en poupe au Chili, où elle a remporté, dimanche 7 mai, l’élection du Conseil constitutionnel chargé de rédiger une nouvelle Loi fondamentale. “L’extrême droite chilienne va dominer le processus d’élaboration de la nouvelle constitution”, annonce le quotidien espagnol El Pais, en évoquant un “dur revers” pour le président de gauche Gabriel Boric, “un nouvel échec et une nouvelle sanction après l’échec du référendum de septembre” dernier. L’ironie de la situation n’échappe pas au site chilien El Ciudadano, qui rappelle que le parti vainqueur, le Parti républicain, qui est composé en partie de nostalgiques d’Augusto Pinochet, va disposer d’un droit de veto sur la rédaction de la nouvelle Constitution, s’était pourtant positionné “contre l’élaboration d’une nouvelle Constitution et pour le maintien de la Constitution actuelle” héritée de la dictature d’Augusto Pinochet.

On ne se quitte pas là-dessus. Pour celles et ceux qui ne seraient pas encore lassés du faste et de la pompe du couronnement britannique, je ne résiste pas au plaisir de partager une photo vouée à entrer dans l’histoire: le premier cliché officiel du roi Charles III, qui fait évidemment la Une de la quasi-totalité des journaux outre-Manche, ce matin. Mention spéciale au Sun, qui salue son “noble roi”, et que l’on voit sur ce portrait portant certains attributs de la royauté : la couronne impériale d’apparat, l’orbe crucigère et le sceptre à la croix. 

Ce cliché royal inspire beaucoup les dessinateurs de presse. J’en ai retenu deux, publiés sur le site Cartoon Movement. Le premier, est signé Ivailo Tsetkov, un dessinateur bulgare visiblement fasciné par les oreilles du nouveau monarque. Le deuxième, du Costaricien Arcadio Esquivel, zoome, lui, sur l’énorme couronne du souverain, la couronne de Saint-Edouard – deux kilos d’or massif sertis de rubis, de saphirs et d’améthystes, et qu’il a fallu redimensionner pour l’ajuster à la tête de Charles III.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

 

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