Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé mercredi qu’il quitterait au 21 juin ses fonctions à la tête du premier syndicat français, mettant en avant une “décision mûrement réfléchie”. Il laisse sa place à Marylise Léon, actuelle numéro deux de la confédération.
“Je ne suis pas indispensable à la CFDT “, a déclaré Laurent Berger annonçant dans le même temps quitter ses fonctions de secrétaire général de la CFDT.
Dans un entretien accordé au Monde, la tête de proue de la lutte contre la réforme des retraites a précisé qu’il partait le 21 juin laissant sa place à Marylise Léon, actuelle numéro deux de la confédération. Le secrétaire général de la CFDT a dit avoir pris une “décision mûrement réfléchie”.
À la tête de la CFDT depuis 2012, Laurent Berger âgé de 54 ans, rappelle qu’il avait annoncé lors du congrès de l’organisation en juin 2022 qu’il s’en irait en cours de mandat.
“Ce n’est ni un coup de tête ni un choix dicté par l’actualité”, assure-t-il au Monde, jugeant normal que la CFDT “se renouvelle”.
Un nouvel élan
Le nom de Marylise Leon, secrétaire générale adjointe depuis 2018, circulait de longue date pour lui succéder.
“Elle est capable, avec l’équipe qui sera autour d’elle, d’impulser un nouvel élan”, affirme M. Berger, saluant une syndicaliste “dynamique” qui “a une compréhension du monde du travail qui est forte”.
Laurent Berger réfute l’idée que son départ, en pleine crise liée à la réforme des retraites, puisse affaiblir le mouvement social, estimant que le syndicalisme “sort gagnant de cette période”.
Il réaffirme par ailleurs qu’il ne s’engagera pas en politique estimant que “certains, parmi les soutiens du chef de l’Etat, ont voulu accréditer cette idée pour (lui) nuire et pour nuire à la CFDT”.
Avec AFP