Le Parlement européen a approuvé mardi une série de mesures visant à réduire les émissions de CO2 dans l’UE, dont une réforme du marché du carbone qui devrait faire grimper le coût du droit à polluer en Europe.
L’Union européenne resserre l’étau sur les industries les plus polluantes. Le Parlement européen a adopté, mardi 18 avril, plusieurs textes clés du plan climat de l’UE, dont la vaste réforme de son marché carbone et la “taxe carbone” aux frontières pour verdir ses importations, après l’accord trouvé mi-décembre avec les États membres.
Le marché du carbone de l’UE requiert qu’environ 10 000 centrales électriques et usines achètent des permis de CO2 lorsqu’elles polluent. L’UE s’est engagée à réduire ses émissions nettes de 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, ce qui implique d’accélérer les réductions de CO2.
Le Parlement a adopté, à une large majorité, l’accord conclu en fin d’année dernière entre les négociateurs des pays membres de l’UE et le Parlement, pour porter à 62 % l’objectif global de réduction des émissions dans les secteurs couverts par le système européen d’échange de quotas d’émission d’ici à 2030.
Cibler les importations polluantes
Avec la réforme, l’UE supprimera progressivement entre 2026 et 2034 les permis de CO2 gratuits qu’elle accorde actuellement aux industries pour les protéger de la concurrence étrangère, et les émissions du transport maritime seront ajoutées au marché du carbone à partir de 2024.
Les députés ont également donné leur feu vert au projet de l’UE – qui constituerait une première mondiale – d’introduire progressivement, à partir de 2026, une taxe sur les importations de produits à forte teneur en carbone, ciblant les importations d’acier, de ciment, d’aluminium, d’engrais, d’électricité et d’hydrogène.
La nouvelle réglementation doit encore être approuvée par les pays membres de l’UE, qui l’examineront dans les prochaines semaines.
Avec Reuters