Dans une interview accordée à France 24, le président angolais João Lourenço estime qu’une guerre totale entre le Rwanda et la République démocratique du Congo n’est pas d’actualité. Il espère que ses efforts de médiation pour rétablir la paix dans l’est de la RDC porteraient leurs fruits. Affirmant que le groupe rebelle M23 respecte le cessez-le-feu conclu il y a quelques semaines, la prochaine étape consiste pour lui à contenir le groupe, et à le désarmer.
Sur le plateau de France 24, le chef d’État angolais João Lourenço déclare que son pays est prêt à envoyer 500 soldats dans la région pour accomplir cette mission.
Il souligne qu’il faut maintenant, accélérer le processus, ajoutant qu’il incombe aux autorités congolaises de se préparer pleinement à cette étape. Il indique que son homologue rwandais Paul Kagame a contribué à mettre les responsables angolais en contact avec les dirigeants du M23. Selon lui, cela montre que le président rwandais souhaite contribuer à la recherche d’une solution plutôt que d’alimenter la violence, comme le prétendent les autorités congolaises.
Le président angolais exprime sa profonde inquiétude face à l’escalade de la violence au Soudan, appelant à un cessez-le-feu et à la recherche urgente d’une solution durable.
Abordant la question ukrainienne, João Lourenço se distance du positionnement exprimé par le président brésilien : Lula da Silva avait déclaré, en mai 2022, que le président ukrainien Volodymyr Zelensky était aussi responsable de la guerre en Ukraine que le président russe Vladimir Poutine. João Lourenço a assuré que l’Angola est résolument en faveur de la préservation de l’intégrité territoriale de tous les pays, y compris l’Ukraine. Il a appelé la Chine et les États-Unis à s’unir pour trouver une issue à cette guerre, estimant que seules les deux superpuissances travaillant en tandem pourraient parvenir à un tel résultat.
En ce qui concerne Isabel dos Santos, la fille de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, qui est accusée d’avoir détourné des fonds publics, João Lourenço déclare qu’elle n’a rien à craindre, tant qu’elle n’a rien à cacher.
Il indique qu’une notice rouge pour son arrestation avait été émise par Interpol, mais se refuse à spéculer sur sa mise en œuvre dans un avenir proche.
