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Pour Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a “réveillé” l’Otan avec “le pire des électrochocs”

Le président français s’exprimait mercredi depuis le forum de sécurité régional Globsec, à Bratislava, en Slovaquie. Il a notamment insisté sur le fait de construire une “Europe de la défense” qui constituerait un “pilier européen au sein de l’Otan”.

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Quatre ans après avoir jugé que l’Otan était en “état de mort cérébrale”, le président français Emmanuel Macron a affirmé mercredi 31 mai – lors du forum de sécurité régional Globsec à Bratislava – que le président russe Vladimir Poutine avait “réveillé” l’Alliance atlantique “avec le pire des électrochocs” en envahissant l’Ukraine en février 2022.

Une reconnaissance du rôle prépondérant joué par les États-Unis dans le soutien militaire à Kiev.

Au forum de Bratislava, Emmanuel Macron tenait son discours devant un auditoire composé de dirigeants est-européens. Les pays de cette région sont viscéralement attachés à l’Otan, seul rempart à leurs yeux face à ce qu’ils perçoivent comme une menace russe existentielle.

Le renforcement de la souveraineté européenne prônée par le chef de l’État français est perçu par ces derniers comme une volonté de réduire le poids de Washington sur le Vieux Continent.

Malgré cette réticence, Emmanuel Macron s’est, de nouveau, lancé dans un plaidoyer en faveur de la souveraineté européenne, notamment sur le plan militaire, en insistant sur le fait qu’elle s’inscrirait au sein de l’Otan.

Une “Europe de la défense”, “pilier européen au sein de l’Otan”, est “indispensable” pour être “crédibles dans la durée”, a-t-il dit, appelant les Européens à se doter d’une “capacité de frappe dans la profondeur” et à acheter des armes européennes.

“Nous ne devons pas laisser l’Europe être kidnappée une deuxième fois”, a-t-il lancé en référence à la Guerre froide entre Américains et Soviétiques, dont le Vieux Continent a en grande partie été le théâtre.


Des garanties “tangibles et crédibles” à l’Ukraine

Le président français a également réclamé mercredi l’octroi de garanties de sécurité “tangibles et crédibles” à l’Ukraine en attendant son adhésion à l’Otan.

“Si nous voulons (..) peser face à la Russie, si nous voulons être crédibles vis-à-vis des Ukrainiens, nous devons donner à l’Ukraine les moyens d’empêcher toute nouvelle agression (russe) et l’inclure dans (une) architecture de sécurité crédible”, a martelé le chef de l’État français. “C’est pourquoi je suis favorable, et ce sera l’objet des discussions collectives dans les prochaines semaines, d’ici au sommet de Vilnius, de donner des garanties de sécurité tangibles et crédibles à l’Ukraine”, a-t-il insisté.

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Otan doivent réaffirmer les 11 et 12 juillet à Vilnius leur soutien politique et militaire à l’Ukraine, en proie depuis quinze mois à une offensive russe qui inquiète aussi les pays voisins issus du glacis soviétique.

Ces garanties pourront être accordées par les différents États membres de l’Otan, en attendant une entrée de l’Ukraine dans l’Alliance atlantique, qui restera très éloignée aussi longtemps qu’elle sera en guerre avec la Russie. Elles peuvent passer par la livraison d’armes et de technologies ainsi que la formation de personnels militaires, notamment de pilotes de chasse, susceptibles de la rapprocher au plus vite des standards de l’Otan.

“Nous devons construire quelque chose entre la sécurité fournie à Israël (par les États-Unis, NDLR) et une adhésion pleine et entière” à l’Otan, a souligné Emmanuel Macron, jugeant peu probable un consensus sur l’adhésion à Vilnius.

Pas de conflit gelé

À l’est, certains craignent qu’un engagement insuffisant des alliés de l’Ukraine ne conduise à geler la ligne de front actuelle et à consolider les gains territoriaux de la Russie sans ramener la paix. “Un conflit gelé ne fera que donner un répit à la Russie pour préparer une autre agression”, affirme Slawomir Debski, directeur de l’Institut polonais d’affaires internationales (PISM).

Emmanuel Macron, dont les initiatives diplomatiques depuis le début de l’offensive russe ont souvent laissé ses partenaires de l’Est dubitatifs, sinon méfiants, s’est aussi voulu rassurant sur ce point.

“La paix, ce ne peut pas être un cessez-le-feu qui consacre un état de fait et reviendrait à créer un conflit gelé”, a-t-il dit. “Nous devons nous mettre en situation de soutenir dans la durée l’Ukraine dans un conflit de haute et moyenne intensité”, a-t-il martelé.

Le président français avait hérissé plus d’une fois ses pairs en suggérant de ne pas “humilier” la Russie et de lui accorder également des “garanties de sécurité” au sortir de la guerre afin de ne pas répéter les erreurs de 1918 qui conduisirent à l’avènement de l’Allemagne nazie. Il a depuis réajusté son discours, martelant que la paix ne peut être négociée qu’aux conditions de l’Ukraine et qu’elle passera par une “défaite” de la Russie.

Avec AFP

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