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Cessez-le feu fragile au Soudan, 245 civils évacués sont arrivés à Paris

Alors que le cessez-le feu annoncé par les États-Unis n’est que partiellement respecté au Soudan, l’ONU a dénoncé les attaques perpétrées contre les civils, pris au piège des combats entre l’armée et les paramilitaires tandis que les opérations d’évacuation se poursuivent. Quelque 245 ressortissants français et étrangers ont ainsi atterri mercredi matin à Paris dans un avion affrété par les autorités françaises. 

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Des bombardements près de quartiers résidentiels, des combats de rue à l’arme lourde… Le chef de la mission de l’ONU au Soudan a dénoncé mardi 26 avril devant le Conseil de sécurité le “peu de considération” pour les civils des belligérants qui attaquent des zones habitées, “au mépris du droit de la guerre”.

“Les deux parties belligérantes combattent au mépris du droit et des règles de la guerre, attaquant des zones densément peuplées, avec peu de considération pour les civils, pour les hôpitaux ou même pour les véhicules transférant les blessés et les malades”, a déclaré Volker Perthes.

Le cessez-le-feu de 72 heures annoncé lundi par les États-Unis entre le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays, et son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, dit “Hemedti”, à la tête des Forces de soutien rapide (FSR), était partiellement respecté mardi à Khartoum.


Dans la capitale, des combats autour de “lieux stratégiques” ont “largement continué et parfois même se sont intensifiés”, a noté Volker Perthes, qui s’exprimait depuis Port-Soudan, dans l’est du pays, où l’ONU a relocalisé une partie de son personnel.

Onze jours après le début des combats qui ont fait plus de 459 morts et plus de 4 000 blessés selon l’ONU, Volker Perthes affirme qu'”il n’y a pour l’instant aucun signe clair que l’un ou l’autre (des deux généraux) est prêt à vraiment négocier”.

De manière générale, les combats “ont créé une catastrophe humanitaire dont les civils paient le prix”, a commenté le responsable onusien.

Risque biologique, selon l’OMS

Mardi, l’armée a visé avec ses avions les positions des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui ont répondu par des rafales de mitrailleuse lourde, dans les banlieues de Khartoum, ont rapporté des témoins à l’AFP.

De nouveaux raids aériens visant des véhicules des FSR ont eu lieu en soirée dans le nord de la capitale, d’après d’autres témoins.


Les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo ont eux déclaré avoir pris le contrôle d’une raffinerie et d’une centrale électrique à 70 km au nord de Khartoum, d’après une vidéo mardi.

L’armée, elle, a signalé sur Facebook un “important mouvement (des FSR) vers la raffinerie dans le but de profiter de la trêve pour (en) prendre le contrôle”.

Comme à chaque annonce de trêve, les FSR et l’armée se sont mutuellement accusés de la violer.

>> À lire aussi : Qui sont les FSR, ces paramilitaires opposés à l’armée au Soudan ?

Un cessez-le-feu local est aussi observé dans la vaste région du Darfour-Nord (ouest) depuis plusieurs jours selon des informations de l’ONU, et les combats y auraient baissé en intensité depuis le début des hostilités le 15 avril.

Cependant, “près de la frontière tchadienne, les combats ont repris et des rapports de plus en plus nombreux et inquiétants font état de tribus s’armant et rejoignant les combats”, a affirmé Volker Perthes, ajoutant que des “affrontements intercommunautaires” ont également éclaté dans la région du Nil bleu, à la frontière sud-est avec l’Éthiopie.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’inquiète pour sa part d’un risque biologique “énorme” après la prise “par l’une des parties combattantes” d’un “laboratoire public de santé” de Khartoum, qui renferme des agents pathogènes de la rougeole, du choléra et de la poliomyélite.

Opérations d’évacuation 

Par ailleurs, plusieurs pays continuent à mener des opérations d’évacuation. Quelque 245 ressortissants français et étrangers récemment évacués du Soudan ont atterri mercredi matin à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, près de Paris, dans un avion affrété par les autorités françaises.

Parmi les passagers, accueillis par la ministre des Affaires étrangères française Catherine Colonna, figuraient 195 Français, mais aussi des Néerlandais, des Italiens, des Néo-Zélandais et des Soudanais, a-t-on appris auprès du Quai d’Orsay.

Un bateau transportant 1 687 civils fuyant les combats et originaires de plus d’une cinquantaine de pays est également arrivé en Arabie saoudite, a annoncé le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Plusieurs opérations d’évacuation par voie aérienne et maritime ont déjà été organisées par l’Arabie saoudite. Samedi, 150 personnes sont arrivées par bateau à Jeddah. Lundi, un avion militaire C-130 Hercules a transporté des dizaines de civils sud-coréens vers une base aérienne de Jeddah et un bateau a servi à faire traverser la mer Rouge à près de 200 personnes originaires de 14 pays depuis Port-Soudan.

Au total, 2 148 personnes ont été évacuées du Soudan vers l’Arabie saoudite jusqu’à présent, dont plus de 2 000 étrangers, selon le communiqué du ministère.

Avec AFP

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