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Gaz offshore : le Liban et Israël sur la voie d’un accord “historique” sur leur frontière maritime

Après des négociations indirectes menées depuis plus de deux ans, par l’intermédiaire du médiateur américain Amos Hochstein mandaté par la Maison Blanche, le Liban et Israël semblent mardi sur la voie d’un accord “historique” pour régler le contentieux autour de la délimitation de leur frontière maritime et lever les obstacles à l’exploitation de leurs gisements gaziers respectifs en Méditerranée orientale.

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Après d’intenses négociations, Israël et le Liban semblent, mardi 11 octobre, sur la voie d’un accord “historique” pour délimiter leur frontière maritime et lever des obstacles clés à l’exploitation de gisements gaziers en Méditerranée orientale.

Les États-Unis mènent depuis deux ans une médiation entre les deux voisins, officiellement en état de guerre, pour parvenir à cet accord.

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Les deux pays ont signifié début octobre leur satisfaction à un projet d’accord du médiateur américain Amos Hochstein. Mais jeudi dernier, Israël a affirmé son refus d’une série d’amendements libanais au projet d’accord ce qui a douché des espoirs.

Ces derniers jours, les négociations en coulisses se sont poursuivies et tôt mardi matin, Israël a indiqué avoir reçu une réponse favorable à ses préoccupations sur les demandes d’amendements libanais.

À lire : Gaz offshore : “un accord entre le Liban et Israël arrangerait toutes les parties, même le Hezbollah”

“Toutes nos demandes ont été acceptées, les changements que nous avons exigés ont été corrigés. Nous avons préservé les intérêts sécuritaires d’Israël, nous sommes sur la voie d’un accord historique”, a déclaré Eyal Hulata, conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre israélien Yaïr Lapid.

Dans la foulée, un haut responsable libanais au fait des négociations a indiqué à l’AFP que Beyrouth avait bien reçu la proposition finale du médiateur américain qui “inclut la majeure partie des demandes ou positions du Liban, et les satisfait”.

La zone disputée entre le Liban et Israël.
La zone disputée entre le Liban et Israël. © France 24

Cette proposition finale du médiateur américain doit être transmise en journée au président libanais Michel Aoun, a précisé cette source sans épiloguer.

Selon des informations de presse et des responsables, le texte prévoit que le gisement offshore de Karish soit sous contrôle d’Israël et que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, soient octroyées au Liban.

“Bénéfiques” aux populations

Mais comme une partie de ce gisement dépasse la future ligne de démarcation, l’État hébreu toucherait une part des futurs revenus de l’exploitation gazière de Cana, d’après ces sources.

En Israël, le chef de l’opposition Benjamin Netanyahu a fustigé la semaine dernière ce projet, accusant le gouvernement de “donner” un “territoire souverain d’Israël”, et menacé de ne pas le respecter en cas de retour aux affaires à l’issue des législatives du 1er novembre.

Benjamin Netanyahu a aussi demandé à ce que le texte soit soumis à la Knesset (Parlement), voire fasse l’objet d’un référendum. Mardi, le bureau du Premier ministre Lapid n’a pas détaillé le processus israélien d’approbation de l’accord.

Dans un contexte où l’Union européenne cherche à diversifier ses approvisionnements en gaz en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, Israël mise sur le gisement de Karish, prêt à entrer en production, pour doper ses livraisons de gaz vers le Vieux continent.

Carte fournie par l'armée libanaise et publiée par plusieurs médias locaux montrant la
Carte fournie par l’armée libanaise et publiée par plusieurs médias locaux montrant la “ligne Hof” (H) et la totalité de la zone revendiquée par les négociateurs libanais, qui est située entre la ligne 1 et la ligne 29. © Armée libanaise

Or dimanche, la société Energean, mandatée pour exploiter ce gisement, a annoncé le début de tests pour raccorder au territoire israélien sa plateforme gazière offshore, étape clé pour le début de la production.

Le ministère français des Affaires étrangères a affirmé de son côté ce week-end contribuer “activement à la médiation américaine”, soulignant qu’un accord serait “bénéfique aux deux pays et à leurs populations”.

En juillet, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid avait évoqué ce dossier sensible avec le président Emmanuel Macron, espérant voir Paris user de son influence pour faciliter un accord avec Beyrouth, d’autant que le français TotalEnergies est pressenti pour explorer le gisement de Cana.

Mais contrairement à Karish, ce gisement est encore loin de pouvoir être activé et doit faire l’objet de plus de prospection pour en déterminer les ressources gazières récupérables.

Avec AFP

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