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Quatre candidats s'élancent vers une primaire écologiste indécise

Europe Écologie-Les Verts (EELV) a présenté lundi les quatre candidats à sa primaire qui se déroulera au mois de septembre. Delphine Batho, Yannick Jadot, Éric Piolle et Sandrine Rousseau ont deux mois pour faire campagne.

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La députée Delphine Batho, l’eurodéputé Yannick Jadot, le maire de Grenoble Éric Piolle et l’ancienne numéro 2 du parti Sandrine Rousseau se sont officiellement lancés, lundi 12 juillet, dans la bataille indécise de la primaire écologiste de septembre.

La famille écologiste organisait une conférence de presse à la brasserie L’Européen, à Paris, afin de présenter les quatre candidats ayant reçu les 28 soutiens nécessaires, sur 219 parrains et marraines répartis entre les cinq formations (EELV, Générations, Mouvement des progressistes, Génération écologie, Alliance écologiste indépendante).

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Dans une ambiance tiède, sous une lumière tamisée et entre des murs tapissés de miroirs, l’une des organisatrices, Hélène Hardy, a estimé que la primaire serait “l’événement de la rentrée”. Le premier tour se tiendra du 16 au 19 septembre et le second, du 25 au 28 septembre. Deux débats publics minimum en constitueront les temps forts.

>> À voir : Éric Piolle : “La primaire écologiste va être l’occasion de parler des sujets de fond”

Tandis que l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon est déjà candidat à la présidentielle de 2022 et que la maire PS de Paris Anne Hidalgo – qui rassemble ses soutiens à Villeurbanne lundi – a écarté l’idée d’une primaire socialiste, les écologistes ont vanté leur choix.

“Nous sommes les seuls à être clairs pour la présidentielle, avec un processus transparent, ouvert, démocratique, pour que tout le monde puisse s’y retrouver”, a déclaré Hélène Hardy.

Sortir du duel Macron-Le Pen annoncé

Les écologistes ont cependant à relever le défi de la participation à une campagne circonscrite à l’été. Éric Piolle a d’ailleurs reconnu que le chiffre de deux millions de votants, atteint par le Parti socialiste en 2017, était difficilement atteignable avec l’option du vote numérique, le parti n’ayant par ailleurs pas “la force (financière et militante) d’organiser un vote physique”.

Au-delà de leurs différences, les quatre concurrents étaient donc là lundi matin pour “tous ensemble, appeler les Français à s’inscrire massivement afin de donner à l’écologie l’élan dont elle a besoin pour gagner l’élection présidentielle”, a lancé Delphine Batho.

>> À lire : Pourquoi le scrutin des régionales ne dit presque rien sur la présidentielle de 2022

Si les sondages ne placent aucun des candidats de gauche testés par les études en position de se qualifier au second tour de la présidentielle, la primaire aura pour mission de dire que “non, la gauche écologiste n’est pas morte”, a fait valoir Sandrine Rousseau. “Tout ne se joue pas dans l’isoloir en avril 2022 entre Macron et Le Pen”.

Assis côte à côte, les quatre candidats sont restés courtois. Sandrine Rousseau a tout de même voulu affirmer sa singularité : “Économiste, enseignante, féministe, je porte une écologie pour tous, qui incarne les mouvements sociaux et sociétaux”.

Déclarée dès l’automne dernier, l’ancienne secrétaire nationale adjointe d’EELV avait quitté la vie politique après les accusations d’agressions sexuelles qu’elle avait formulées, avec d’autres femmes, contre le sénateur Denis Baupin. Elle espère bousculer le duel annoncé entre Yannick Jadot et Éric Piolle.

“La famille écologiste est unie”

Tête de liste aux européennes réussies de 2019, Yannick Jadot jouit, selon les sondages, de la notoriété la plus large, traçant le sillon d’une écologie s’assurant le concours des entrepreneurs. Éric Piolle, lui, compte sur l’expérience du rassemblement victorieux par deux fois qu’il a opéré à Grenoble avec toutes les forces de gauche, qu’il nomme “arc humaniste”.

Insistant sur la dimension sociale, il a aussi pris soin de ne pas passer uniquement pour le candidat chouchou des militants de toujours: “Je n’ai jamais mis les pieds à un conseil fédéral d’EELV, jamais signé une motion de ma vie”.

>> À lire : L’union de la gauche, cette Arlésienne à laquelle plus grand monde ne croit

Yannick Jadot a pris la trajectoire inverse ces derniers mois : parfois critiqué pour sa distance avec l’identité du parti et de la gauche, il a organisé une réunion des gauches en avril, ou encore participé au conseil fédéral d’EELV samedi. “La famille écologiste est unie, ça ne fait aucun doute et je suis fier d’en faire partie”, a-t-il assuré, évoquant “sa loyauté depuis 1999”.

Quant à Delphine Batho, tenante de la “décroissance”, elle a espéré que la primaire ne soit pas dans les faits “réservée aux adhérents des partis”, consciente que la base militante d’EELV ou encore de Générations ne sera pas prioritairement portée sur elle, ancienne socialiste qui ne veut pas d’alliances à gauche.

Avec AFP

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