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En Birmanie, famine et maladies font craindre à l'ONU des “morts en masse”

Quatre mois après le coup d’État en Birmanie et alors que les combats entre l’armée et des factions rebelles continuent dans l’est du pays, les populations civiles sont gravement menacées par la famine et les maladies, avertit mercredi le rapporteur spécial de l’ONU Tom Andrews.

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Le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Birmanie a averti, mercredi 9 juin, que la faim et les maladies risquaient de provoquer des “morts en masse” après les combats dans l’est de ce pays plongé dans le chaos depuis le coup d’État militaire du 1er février.

Dans l’Est birman, dans l’État Kayah proche de la frontière thaïlandaise, les combats se sont intensifiés ces dernières semaines. Des habitants ont accusé l’armée d’avoir tiré des obus d’artillerie, tombés près de villages.

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Le bureau de l’ONU en Birmanie a estimé mardi qu’environ 100 000 personnes avaient été déplacées par ces nouveaux combats. Il a fait état d’un “besoin urgent” de nourriture, d’eau et d’abris alors que les restrictions aux déplacements imposées par les forces de sécurité retardent l’acheminement de l’aide indispensable.

“Les attaques brutales et indiscriminées de la junte menacent la vie de plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants dans l’État Kayah”, a tweeté mardi le rapporteur spécial de l’ONU Tom Andrews. “Beaucoup ont été forcés de s’enfuir dans les forêts environnantes, sans eau ou nourriture ni abri.”

“Des morts en masse en raison de la famine, des maladies et des risques, à une échelle que nous n’avons pas encore connue (…), pourraient se produire dans l’État Kayah sans action immédiate.”


>> À lire sur Les Observateur de France 24 : “Des Birmans forcés de fuir dans la jungle pour échapper aux violences”

La Birmanie est dans la tourmente et son économie paralysée depuis le coup d’État militaire du 1er février. La brutale répression de toute contestation a tué plus de 800 personnes, selon une ONG locale qui recense les victimes.

Des affrontements ont éclaté en plusieurs points du pays et des habitants ont parfois formé leurs propres “forces de défense”, en particulier dans les quartiers durement frappés par la répression.

Diplomatie infructueuse

En Chine, alliée traditionnelle des généraux birmans, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a réitéré mardi que la politique de Pékin envers son voisin “n’est pas affectée par les changements dans la situation interne et extérieure de la Birmanie”.

“La Chine a soutenu, soutient et soutiendra la Birmanie à choisir une voie de développement qui lui convienne”, a ajouté Wang Yi lors d’une rencontre à Chongqing avec Wunna Maung Lwin, le ministre birman des Affaires étrangères nommé par la junte.

L’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) a entrepris des efforts diplomatiques pour tenter de régler la crise, mais les luttes intestines au sein de cette organisation n’ont pas permis d’enregistrer des progrès.

Avec AFP

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